Quand j’ai vu la Colombie redécouvrir son propre café

Quand j’ai vu la Colombie redécouvrir son propre café

Je suis née dans un pays où le café n’est pas seulement une boisson.
C’est une conversation, un prétexte pour s’asseoir, respirer, se raconter la vie.
C’est ce petit rituel simple qui fait dire aux Colombiens :
« Tomémonos un tinto, seamos amigos » prenons un café, devenons amis.
Ce n’est pas qu’une phrase de pub : c’est notre façon d’être au monde (c'est le claim de la marque de café populaire en colombie - Café Aguila Roja)

Et pourtant… pendant longtemps, nous ne buvions pas vraiment notre café.

Pendant des générations, la Colombie a produit l’un des meilleurs cafés du monde.
Mais le meilleur partait loin, très loin. Les arômes les plus délicats, les variétés les plus complexes, les récoltes les plus soignées… tout s’en allait.

Et dans les maisons, y compris la mienne, on buvait un café très torréfié, presque brûlé, noir, dur. Un café puissant, identitaire, presque brutal.

Puis le pays a commencé à changer.
Dans les rues de Bogotá, Medellín, des petits cafés de spécialité ont ouvert.
Des baristas passionnés revenaient de voyages.
Des producteurs se mettaient à torréfier eux-mêmes.
On commençait à parler de “Tabi”, “notes florales”, “acide malique” — des mots qui semblaient presque étrangers dans notre quotidien.

Mais pour beaucoup d’entre nous, ce café nouveau paraissait… trop léger.
Comme si quelqu’un avait touché à quelque chose d’intime: au goût de notre enfance.

Alors, il fallait une passerelle.
Un café qui respecte notre mémoire… tout en ouvrant la porte vers un nouveau monde.

Le café de transition : réapprendre un goût qui nous appartenait déjà

Le café de transition, c’est ce point d’équilibre.
Ni brûlé, ni trop délicat.
Un café qui garde la force qui nous rassure…
mais révèle enfin la douceur, la propreté et les arômes que notre terre cache depuis toujours.

C’est là que l’histoire de La Fragua m’a touchée au cœur.

La Fragua, c’est une ferme entre Cundinamarca et Tolima.
Un lieu où les oiseaux chantent plus fort qu’ailleurs, où l’agroforesterie respire,
et où cinq générations de femmes ont cultivé la terre malgré la peur, les départs forcés, les retours incertains.

Des femmes solides. Des femmes qui savent ce que veut dire recommencer.
Des femmes qui cultivent aujourd’hui Tabi, Castillo, Colombia avec un soin presque poétique.

Leur profil “Fort” est un hommage à cette histoire.
Un café intense, familier, colombien jusqu’à l’âme…
mais déjà plus propre, plus noble, plus ouvert.

Un café pour celles et ceux qui veulent commencer le voyage.
Le premier pas dans le café de spécialité.

Et c’est ce café-là, torréfié à l’origine, en Colombie, que j’ai choisi de proposer sur lacooperativa.fr.

Parce qu’il porte notre culture, raconte des vies, il fait le lien entre ce que nous avons toujours bu… et ce que nous pouvons enfin découvrir.

Mais La Fragua ne s’est pas arrêtée là.
Parce qu’une fois que l’on franchit ce premier pas, ce café de transition, on a envie d’aller plus loin.

Alors, elles ont imaginé la suite du voyage.
Un chemin qui accompagne chaque moment de la journée, comme si le café devenait une petite boussole sensorielle.

☀️ Le café du matin
Un café franc, lumineux, énergisant.
Celui qui vous met debout sans vous brusquer, avec cette vibration colombienne qui dit : vamos, le jour commence.

🌤️ Le café du week-end
Plus ample, plus généreux, presque gourmand.
Un café pour quand on a le temps, pour les matins plus lents, pour savourer le moment au lieu de le traverser.

🍑 Et puis… il y a celui de l’après-midi.
Le plus doux que vous ayez jamais goûté.
Une caresse en tasse. Un café sucré et délicat.

Un café pour ralentir.
Pour se faire du bien.
Pour comprendre, enfin, que le café colombien n’a jamais été destiné à être amer… mais vivant.


 

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